Témoignage d’Alex Whitebrook au Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau et au Forum Mondial de l’Eau

Arrivé à Brasilia pour le 8e Forum Mondial de l’Eau, la chaleur intense et l’environnement sec nous ont immédiatement fait prendre conscience de la rareté de l’eau.

Le fait que le Forum ait lieu dans une ville qui a longtemps fait face à ses propres problèmes d’eau a suscité un sentiment d’ironie, mais a aussi créé une excellente occasion d’aider à résoudre les problèmes existants.

La semaine précédant le Forum s’est tenue la 4ème Assemblée Générale parrainée par le Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau. Les délégués de 35 différents pays ont passé les journées à faire connaissance et à participer à des ateliers de développement professionnel. Un atelier particulièrement stimulant comprenait une discussion sur l’importance de la narration dans votre vie professionnelle. Tom Llewellin, chargé de communication au Secrétariat international pour l’eau, nous a permis de planifier une bonne histoire en mettant l’accent sur l’importance des émotions pour se connecter à notre public. Chaque membre du Parlement des jeunes a partagé sa propre histoire, s’entraidant pour mieux comprendre les motivations des uns et des autres.

Le Forum lui-même a été une expérience intéressante. Contrairement au Congrès Mondial de l’Eau, un événement qui a lieu tous les deux ans entre les Forums mondiaux de l’eau, la désorganisation était évidente à chaque tournant. De nombreux délégués et orateurs n’ont pas pu assister à la réunion en raison de problèmes de visa, la représentation publique et privée étant limitée, il n’y avait pas de Wi-Fi public dans la zone de l’Expo et, surtout, il y avait peu d’eau disponible!

Malgré cela, les participants n’étaient pas là pour se plaindre de l’organisation mais pour s’engager mutuellement dans l’évaluation de l’état international du secteur de l’eau. La délégation suisse a certainement été l’une des parties prenantes les plus actives du Forum, qui a promu sa politique de «paix bleue», habilement conçue pour faciliter le débat ouvert sur les questions de gestion des eaux transfrontalières. Cela reflétait l’atmosphère généralement politique du Forum – un autre point de contraste avec le Congrès mondial de l’eau, où l’accent était beaucoup plus mis sur les découvertes scientifiques.

Malgré l’environnement politisé, le secteur privé était largement représenté puisqu’il s’agit d’un des principaux événements de l’industrie de l’eau. Suez est une entreprise qui s’est démarqué puisqu’elle a apporté une nouvelle perspective au Forum; elle était présente pour promouvoir les protections de l’océan. La préservation des océans, même s’il s’agit d’une question importante, ne constitue pas une préoccupation majeure pour la majorité des participants au Forum. Suez a souligné sa position d’acteur privé d’une importance vitale dans le secteur de l’eau, en particulier dans le traitement de l’eau pour la protection de nos océans. Ils proposent un système circulaire de traitement des déchets dans les villes et plusieurs solutions de politiques publiques pour la gestion de l’eau à plusieurs niveaux.

Sur le plan des institutions publique, de nombreux gouvernements étaient représentés, mais moins que vous ne le pensez. Les grands acteurs du secteur de l’eau, comme les Néerlandais, étaient très présents, de même que ceux qui sont à l’origine d’infrastructures d’eau massives comme les Chinois, et même des représentants de gouvernements en provenance de régions où l’eau est extrêmement rare, comme le Maroc. Malheureusement, de nombreux pays n’étaient pas représentés, comme l’Éthiopie qui connait actuellement un énorme succès dans la construction du Grand barrage de la Renaissance, qui est à l’origine de nouveaux conflits. Ceux qui étaient présents étaient cependant très actifs. L’un des plus grands pavillons à prendre en compte lors du Forum était celui des Sénégalais, qui ont été chargés d’accueillir le prochain Forum mondial de l’eau.

Throughout the week, drumming could be heard coming from their pavilion. Representatives gave many presentations on the capabilities of the Senegal water sector. The delegates of Senegal put their best foot forward to gather excitement for the 9th World Water Forum, in Dakar 2021. One can only hope that it will be better organised and have an even wider array of public and private representation compared to Brasílía.

This is a guest blog entry from WYPW participant Alex Whitebrook (Australia), who was elected to represent Oceania during the event. Opinions expressed are his own.

Tout au long de la semaine, des percussions ont pu être entendues en provenance de leur pavillon. Les représentants ont donné de nombreuses présentations sur les capacités du secteur de l’eau au Sénégal. Les délégués du Sénégal mettent tout en œuvre pour susciter l’enthousiasme pour le 9ème Forum mondial de l’eau, à Dakar en 2021. On ne peut qu’espérer qu’il sera mieux organisé et qu’il offrira une représentation publique et privée encore plus large que celle de Brasilia.

Ceci est un témoignage d’Alex Whitebrook (Australie), participant au PMJE. Il a été élu pour représenter l’Océanie pendant l’événement. Les opinions exprimées sont les siennes.