Du 9 au 13 juin, le Secrétariat international de l’Eau a participé à la Conférence des Nations unies sur l’Océan, coorganisée par la France et le Costa Rica à Nice, France.
Cet évènement a rassemblé 15 000 participants, dont plus de 60 chefs d’Etats et de gouvernement.
L’implication du SIE-SEE lors de ce sommet international avait pour objectif principal de créer des ponts entre l’agenda de l’eau douce et celui des océans. A cet effet, le SIE-SEE a déployé différentes stratégies :
- Travail rapproché avec les co-hôtes de la Conférence des Nations Unies sur l’Eau de 2026, pour le positionnement d’une jeune représentante des parlements de la jeunesse pour l’eau dans une session officielle
- Elaboration d’une tribune soulignant le lien entre les agendas eau douce et océan
- Développement de relations avec les acteurs société civile actifs sur la question des océans
La jeunesse construit des ponts entre les agendas
A travers un travail rapproché avec les co-hôtes, le SIE a contribué au positionnement d’une jeune représentante des Parlements de la jeunesse pour l’eau (Samira Ben Ali, jeune alumni du programme jeunesse Youth for Water and Climat Program) dans la session officielle « bridging the waters from the 2025 UN Ocean Conference to the 2026 UN Water Conference ». Organisée par les gouvernements des Emirats Arabes Unis et du Sénégal, en collaboration avec ONU-Eau, cet évènement visait notamment à renforcer les synergies entre les Conférences des Nations unies sur l’eau (2026) et les océans (2025), autour d’une approche « source à la mer », intégrée, résiliente et équitable de la gestion des ressources en eau et en milieux aquatiques.
Aux côtés de divers acteurs, Samira a notamment rappelé au public que la pollution ne connaît pas de frontières, soulignant le rôle crucial que peuvent jouer les jeunes pour unifier les communautés de l’eau et celle des océans.
Les co-hôtes de la Conférence de 2026 ont quant à eux appeler à briser les silos, et construire des synergies fortes pour une gouvernance cohérente de l’eau, où nous devons apprendre ensemble à collaborer, et assurer un avenir aux générations futures et où nous devons renforcer les capacités, les financements et la gouvernance. Les panélistes ont rappelé que l’eau douce et l’océan sont interdépendants, et que les réponses aux enjeux contemporains nécessitent une réponse holistique, une nouvelle économie de l’eau fondée sur l’eau comme bien commun, impliquant les communautés locales et respectant leurs droits.
Barbara Pompili, ambassadrice de la France pour l’environnement a notamment appelé toutes les parties prenantes à faire de la Conférence 2026 un point de bascule vers des réunions intergouvernementales régulières sur l’eau, axe de plaidoyer central du SIE-SEE et de la coalition d’ONG l’Effet Papillon, soutenu par divers Etats membres.
Première Assemblée Générale du Parlement Français de la Jeunesse pour l’Eau
En marge de la Conférence s’est tenue la première Assemblée Générale du Parlement français de la Jeunesse pour l’eau (PFJE) à Nice. A cette occasion, une table ronde dédiée à la coopération internationale a réuni le Secrétariat International de l’Eau, le Partenariat Français pour l’Eau, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et l’Office de l’Eau Martinique, pour échanger sur les enjeux et leviers d’une gouvernance de l’eau inclusive et mondiale.
Cette assemblée marque une étape importante pour le Parlement français, l’un des résultats concrets du One Water Summit de décembre 2024, où le Secrétariat International de l’Eau avait piloté la participation jeunesse. Une dynamique portée avec le soutien de figures clés comme Barbara Pompili, et ancrée dans une vision d’avenir portée par et pour la jeunesse.
Briser les silos
Le SIE a élaboré une tribune sur l’importance de briser les silos pour une gouvernance intégrée de l’eau douce et des océans qui a pu être diffusée à cette occasion, recevant un fort accueil.
S’attaquer à la crise mondiale de l’eau, ce n’est pas seulement assurer l’eau potable et l’assainissement à des milliards de personnes ; c’est aussi protéger l’intégrité des écosystèmes aquatiques, préserver la santé des océans et assurer la stabilité à long terme de nos sociétés. L’un des meilleurs moyens d’y parvenir est d’adopter une approche inclusive et multisectorielle pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Cela nécessite d’intégrer la jeunesse et la société civile dans les sphères décisionnelles. Ce plaidoyer s’inscrit pleinement dans notre feuille de route vers la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2026.
Notre participation à l’UNOC a marqué une étape clé dans la préparation de la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2026. Elle a permis de réaffirmer le rôle du SIE-SEE en tant que catalyseur de l’engagement jeunesse pour l’eau, et de mobiliser divers acteurs vers 2026, en faveur d’une représentation transversale, plus audacieuse, et réellement intégrée des acteurs du changement.